1. Schéma de cohérence territoriale du Trégor
Diagnostic
Contribution de Côtes d’Armor Développement
PME-
Structure globale du tissu économique et de l’emploi, sphères d’activités, tissu industriel, PME-PMI,
d’accueil
activités maritimes, infrastructures d’accueil d’entreprises
Agence Côtes d’Armor Développement
1 rue Pierre et Marie Curie
Centre d’Affaires Eleusis 3
BP 10017
22196 PLERIN cedex
02.96.58.06.58
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 1
2. SOMMAIRE
Pages
1 - Etat des lieux 3
1.1 - Entreprises et établissements 3
1.2 Démographie
1.2 - Démographie des établissements et entreprises 3
1.3
1.3 - Structure des établissements et de l’emploi salarié par grand secteur d’activités 5
1.4 - Répartition des établissements par taille et secteur d’activité principal
1.4 9
1.5
1.5 - Géographie des établissements et des emplois
et 11
1.6
1.6 - Répartition et évolution de l’emploi salarié du secteur privé de 1993 à 2006 12
sphères
1.7 – Les sphères d’activité 15
1.8
1.8 – Pêche et aquaculture 22
1.9 – Plaisance et nautisme 24
1.10
1.10 - La fonction technopolitaine du Trégor 25
1.11 - Les infrastructures d’accueil d’entreprises 28
2 – Orientations, préconisations (introductives des débats relatifs au PADD et DOG) 36
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 2
3. 1 - Etat des lieux
1.1 - Entreprises et établissements (précisions sur les sources et données statistiques utilisées)
Les différentes sources d’informations disponibles relatives au dénombrement et à l’évaluation du nombre
d’établissements ou d’entreprises1 et de leur effectif salarié recouvrent rarement les mêmes champs et ne
sont que très rarement exhaustives. Il est, par conséquent, difficile d’établir une photographie complète de la
structure du tissu économique et de l’emploi d’un territoire sinon par croisement de plusieurs fichiers
statistiques.
CLAP (Connaissance Locale de l'Appareil Productif) est un système d’information de l’INSEE qui présente
l’avantage d’être alimenté par différentes sources. Son objectif est de fournir des statistiques localisées au
lieu de travail jusqu’au niveau communal, notamment sur l’emploi salarié pour les différentes activités des
secteurs marchand mais également non marchand. La présente étude est essentiellement fondée sur les
données issues de cette base d’information.
Le référentiel d’entreprises et d’établissements est constitué à partir du Répertoire national des entreprises
et des établissements (SIRENE) également utilisé comme base de référence dans cette étude. Les données
sur l’emploi salarié résultent d’une mise en cohérence des informations issues de l’exploitation des DADS
(Déclarations annuelles de données sociales), des bordereaux récapitulatifs de cotisations de l’Urssaf (Union
pour le recouvrement des cotisations de sécurité sociale et des allocations familiales) et des fichiers de paye
de la fonction publique d’État. Seuls quelques secteurs sont exclus du champ d’analyse de CLAP pour des
questions de fiabilité et de pertinence des informations statistiques2.
Enfin, l’ASSEDIC produit également des données qui concernent l’emploi salarié du secteur privé3
exploitables sur une période longue.
1.2 - Démographie des établissements et entreprises
Les statistiques relatives à la création d'entreprises sont issues des informations contenues dans le
répertoire SIRENE4. Les créations d'entreprises sont classées en trois catégories : les créations pures, les
créations par reprises d’entreprises, et les réactivations d’entreprises.
Concernant les créations d'établissements, elles sont prises dans un sens non restrictif d'établissement
nouvellement actif. Elle intègre tous les mouvements économiques qui permettent d'accroître les moyens de
production en les créant, les réactivant ou les activant économiquement, mais aussi en les maintenant en
exploitation grâce à un changement d'exploitant.
On distingue les créations d’établissements pures ou ex-nihilo (création d'un établissement économiquement
actif jusqu'alors inexistant ayant pour conséquence l'exploitation de nouveaux moyens de production), les
créations par reprise d'un établissement (reprise totale ou partielle par une entreprises de l'activité d'un
établissement économique d'une autre entreprise), la réactivation (lorsqu’un établissement d'une personne
physique qui avait cessé son activité redevient économiquement actif) et, enfin, l'activation économique
(quant un établissement qui n'exploitait pas les moyens de production et se met à les exploiter).
1 Le recensement et l’interprétation des informations relatives au tissu économique distinguent les notions «d’établissement» et
«d’entreprises».
Entreprise : l'entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire des biens ou des services
pour le marché. On distingue l’entreprise individuelle (personne physique) qui ne possède pas de personnalité juridique distincte
de celle de la personne physique de son exploitant et l'entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme (SA), Société à
Responsabilité Limitée (SARL). L’entreprise est localisée à l’adresse de son établissement siège.
Établissement : l'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de
l'entreprise. L'établissement, unité de production, constitue le niveau le mieux adapté à une approche géographique de
l'économie. Remarque : la population des établissements est relativement stable dans le temps et est moins affectée par les
mouvements de restructuration juridique et financière que celle des entreprises
2 Secteurs exclus : agriculture (NES16 = EA), défense (APET = 752C), intérim (APET = 745B)
3 ASSEDIC : emplois salariés du secteur privé (Y compris intérim et hors agriculture et secteur coopératif)
4 SIRENE : créé par le décret 73-314 du 14 mars 1973, SIRENE est un système informatique d'identification inter-administrative
des entreprises et des établissements dont la gestion a été confiée à l'INSEE. L'objectif principal du système est d'attribuer à
chaque entreprise et établissement un numéro d'immatriculation et une activité principale exercée (code APE). Il est mis à jour en
continu à partir des informations déclarées par les entreprises ou leurs établissements aux Centres de Formalités des Entreprises
(chambres des métiers, chambres de commerce et d'industrie, greffes des tribunaux de commerce, URSSAF ou centres des
impôts). L'INSEE met à jour annuellement les effectifs salariés du secteur privé à partir de sources multiples et améliore
régulièrement le répertoire à l'aide de plusieurs enquêtes.
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 3
4. Le nombre d’établissements et d’entreprises sur le territoire du SCOT du Trégor a fortement progressé au
cours des dernières années (cf. graphique ci-dessus). Si l’on considère les établissements (champ ICS5), qui
recouvrent un champ plus large que celui des entreprises, leur nombre est passé de 2.831 en 2001 à 3.510
en 2006 soit une progression de 23,98% nettement supérieure à celle observée à l’échelle des Côtes
d’Armor (+16,58%). Chaque année se sont en moyenne 136 nouveaux établissements qui ont été répertoriés.
SCOT Trégo r : évo lutio n du no mbre d'établissements et SCOT Trégor : évolution du nombre de créations d'établissements
d'entreprises entre 2001et 2006 entre 2001 et 2006
(So urce : INSEE, SIRENE, Champ ICS) (Source : INSEE, SIRENE, Champ ICS)
3 700 500
3 500 450
3 300 400
3100 350
2 900 300
2 700 250
2 500 200
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2001 2002 2003 2004 2005 2006
No mbre d'établissements No mbre d'entreprises Créations d'établissements Créations pures d'établissements
Durant cette même période, 416 créations d’établissements ont en moyenne été recensées chaque année.
Elles ont progressé jusqu’en 2004 (année au cours de laquelle 475 nouveaux établissements ont été
répertoriés dont 330 créations pures) pour ensuite fléchir en 2005 puis à nouveau en 2006 traduisant un
certain essoufflement du rythme de création d’entreprises qui, pour élevé qu’il soit, est inférieur à la moyenne
bretonne alors, qu’en revanche, le taux de défaillance dépasse la moyenne régionale. Le rythme de
disparition d’établissements, qui reste inférieur à celui des créations, a fortement progressé en 2003 et est
ensuite resté relativement stable au cours des 3 années suivantes.
Au cours de l’année 2006, 429 créations d’établissements ont été répertoriées sur le territoire d’étude (dont
296 créations «pures»). Leur ventilation entre les 4 grands secteurs d’activités est, en tous points, équivalente
à celle constatée en Côtes d’Armor.
Ainsi, pratiquement la moitié de ces nouveaux
établissements (200 soit 47% des créations)
SCOT Trégor : structure de l'évolution du nombre concerne le secteur des services (notamment les
d'établissemnets entre 2002 et 2006
(Source : INSEE, SIRENE, Champ ICS)
activités de «conseil et d’assistance » et de «services
500 aux entreprises») qui est désormais celui qui «tire»
400 l’économie et compense les disparitions
300 d’entreprises et d’emplois constatés dans d’autres
200
secteurs comme l’agro-alimentaire (cessation
100
d'activités artisanales et commerciales dans le
0
secteur alimentaire : charcuterie-traiteur,
-100
boulangerie-pâtisserie…).
-200
-300 Les deux autres principaux secteurs d’activités
-400 «créateurs d’entreprises» sont le commerce (28% des
2002 2003 2004 2005 2006 créations) et la construction (17%), loin devant
Créations d'établissements l’industrie (8%). La structure des créations «pures»
Evolution du nombre d'établissements d’établissements est très semblable à celle de
Disparitions d'établissements l’ensemble des établissements. Elles sont
simplement un peu plus nombreuses dans le secteur
de la construction.
5
L'appellation champ ICS désigne l'ensemble des secteurs marchands de l'industrie, de la construction, du commerce et des
services. Ce champ, utilisé par exemple dans les études sur la démographie des entreprises et des établissements, ne prend pas
en compte notamment l'agriculture, les services financiers, l'administration, les activités associatives et la location de biens
immobiliers.
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 4
5. Le taux de création d’entreprises dans le champ de l'économie productive (9,8% par an) place la zone
d’emploi de Lannion (dont le périmètre est relativement proche de celui du territoire d’étude) au 2nd rang
régional après celle de Rennes (10,6%). (Bretagne : +9,4% par an). Naturellement, l’essentiel des créations
d’établissements est concentré sur le territoire de la Communauté d’agglomération de Lannion (73,8%).
Les secteurs du commerce et des services représentent 68,1% des créations d’établissements de la
communauté, l’industrie seulement 8,3% (cf. carte ci-dessous). Cette proportion est encore plus importante
sur la commune de Perros-Guirec (89,5%).
Les transferts géographiques d’établissements constituent l’une des composantes qui font varier le rythme
de création nette d’établissements. Leur examen conduit à constater qu’ils sont généralement favorables au
territoire. Ainsi, au cours des dernières années (2002-2006), une centaine d'établissements a quitté le Trégor
pour s’implanter et se développer, pour la plupart, dans d’autres régions bretonnes.
Communes et groupements de communes
du SCOT du TREGOR
Nombre de créations d'établissements
par secteur d'activité en 2006
Création d'établissements Communes du SCOT du TREGOR
320
Nombre total de créations d'établissements
160 sur la période 2001 - 2006
2 à 10
10 à 25
32
25 à 50
50 à 100
100 et plus
Industrie
Construction
Commerce
Services
Source : Insee - CLAP
Source : Insee - CLAP au 31/12/2005 Cartographie : CAD22 - Armorstat.com - avril 2008
Cartographie : CAD22 - Armorstat.com - avril 2008
Dans le même temps de l’ordre de 250 établissements ont fait le choix du Trégor pour accroître leur activité,
la moitié étant issue d’autres territoires bretons. Les principaux secteurs d’activité sont ceux de la
construction, du commerce, de l'éducation, de la santé et de l'action sociale puis des services aux
entreprises. Il s’agit en général de petits établissements qui emploient moins de 5 salariés.
SCOT Trégor : création d'établissements par grand secteur Créations d'établissements en 2006 par type de création et par activité
d'activité en 2006 (Source : CLAP - INSEE) principale exercée (Source : CLAP - INSEE)
200
36
8% 160
74
120
17%
200 80
47%
40
0
Industrie Construction Commerce & Autres services
119
réparation
28%
Industrie Construction Commerce Services Créations pures Créations reprises Créations réactivations
1.3-Structure des établissements et de l’emploi salarié par grand secteur d’activités 6
Il est commun de considérer que la structure économique du Trégor est atypique par rapport au reste des
Côtes d’Armor :
• l’agriculture y est davantage tournée vers les productions végétales (notamment légumières)
qu’animales,
6 Un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au regard de
la nomenclature d'activité économique considérée). L'activité d'un secteur n'est donc pas tout à fait homogène et comprend des
productions ou services secondaires qui relèveraient d'autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au
contraire, une branche regroupe des unités de production homogènes.
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 5
6. • la densité d’établissements industriels y est moindre (7,5% de l’ensemble des établissements contre
9,0% dans les autres communes du département),
• l’agro-alimentaire est peu développé (1,9% seulement des emplois salariés du secteur privé) dans ce
territoire en position de «cul de sac» que ne l’avantage pas d’un point de vue logistique,
la spécialisation industrielle dans les domaines de l’électronique et des télécoms7, secteurs extrêmement
•
concurrentiels et techniquement très évolutifs, y est poussée à l’extrême (15% de l’emploi salarié contre
3,8% en Bretagne) : le Trégor est le territoire le plus spécialisé en Bretagne dans les industries des
équipements électriques et électroniques et la fabrication de composants,
• la prédominance des secteurs du commerce et des services y est encore plus flagrante que dans le reste
du département.
Cet ensemble de caractéristiques fait du Trégor l’un des bassins d’emploi bretons les moins diversifiés
économiquement et des plus dépendants des décisions économiques stratégiques et financières extérieures
au territoire régional voire national.
Nombre d'établissements actifs au 31/12/2005 par activité en NES5
Source : Connaissance Locale de l'Appareil Productif (CLAP)
Part EPCI,
EPCI - Communes Industrie Construction Commerce Services Total
commune
Beg Ar C'hra 28 59 55 180 322 7.55%
Centre Trégor 25 45 25 111 206 4.83%
Lannion Trégor Agglomération 211 356 651 1 754 2 972 69.72%
Pays Rochois 14 25 25 87 151 3.54%
Mantallot 4 2 2 2 10 0.23%
Perros-Guirec 39 51 123 389 602 14.12%
Total SCOT TREGOR 321 538 881 2 523 4 263 100.00%
Total Côtes d'Armor 2 541 4 009 6 445 17 228 30 223
Part SCOT TREGOR 12.63% 13.42% 13.67% 14.64% 14.11%
L’une des conséquences de cette construction particulière de l’appareil productif est, sur le plan social, la
juxtaposition, d’une part, d’une proportion très importante d’emplois de cadres aux salaires élevés (le plus
élevé en moyenne de Bretagne !) et de techniciens et, d’autre part, d’un taux de chômage de longue durée
qui touche surtout les personnes peu ou non qualifiés ainsi que les femmes avec, de surcroît, une
inadéquation entre la population à la recherche d’un emploi et l’évolution des emplois proposés par exemple
dans les domaines de l’électronique et des télécommunications.
Pour autant, cet état de quasi «mono-activité» constitue dans le même temps un avantage en dotant le
territoire de capacités de formation, de recherche et de développement, d’emplois hautement qualifiés8, de
salaires élevés…
Le présent volet du diagnostic s’appuie sur les données NES 5, 16 et 36 au 31/12/2005. L’activité
économique est déclinée selon la Nomenclature Economique de Synthèse (NES) depuis le niveau de détail le
plus fin (114 postes) jusqu'au niveau le plus agrégé (5 postes)9.
7 En 2000, les entreprises France Télécom et Alcatel employaient chacune dans leurs différents établissements 2000 personnes.
Cependant, depuis 2001, Lannion est frappée directement par la récession dans les télécommunications. A l’image de l’entreprise
Highwave dont les effectifs ont très fortement chuté entre 1998et août 2002, près de 2000 emplois liés aux télécommunications
ont déjà disparu ou sont menacés dans la technopôle lannionaise.
8 La part des cadres (en progression de 30% depuis 1990) et professions intellectuelles supérieures dans la population active ayant
un emploi du territoire d’étude s’élève à 16% contre 10% en moyenne pour la Région. Les ouvriers (+8% depuis 1990)
représentent 22% des actifs contre 28% en Bretagne.
9 La nomenclature économique de synthèse (NES), adoptée par l'Insee en 1994, est une double nomenclature nationale - d'activités
économiques et de produits - agrégée, pertinente pour l'analyse économique. Les regroupements constitués sont un
dénominateur commun pour la présentation des statistiques économiques agrégées, valable pour tous les domaines : ils visent à
refléter, autant que possible, le comportement d'agents confrontés à leur marché, alors que la structuration de la NACE
(nomenclature des activités dans la Communauté européenne) et de la NAF (nomenclature d'activités française) font intervenir
d'autres critères comme les spécificités techniques du processus de production ou l'organisation en filières de production. La NES
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 6
7. Globalisés, les secteurs du commerce et des services, forts
SCOT Trégor : répartition des établissements actifs par grand secteur
d’un effectif de 3.404 établissements fin 2005, représentent d'activité au 31/12/2005 (Source : CLAP - INSEE)
pratiquement 8 établissements sur 10, proportion quasi 321
équivalente à celle constatée en Côtes d’Armor. Les 8%
538
tendances observées quant aux créations d’établissements,
13%
décrites précédemment, contribueront certainement à
renforcer dans l’avenir cette réalité qui vaut également au
niveau départemental et régional.
2 523
Une analyse plus fine des données relatives aux 58%
881
21%
établissements met en évidence le fait que la structure
globale de leur répartition entre les différents secteurs
(NES16) et sous-secteurs (NES36) d’activité est quasiment
Industrie Construction Commerce Services
identique en Côtes d’Armor et sur le territoire du Trégor.
Les quelques différences qui existent, très minimes (< à 2 points), concernent par exemple une proportion
plus importante sur le Trégor d’établissements dans le secteur des «services aux particuliers», principalement
dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration. Par contre, cette relative homogénéité dans la structure
des établissements ne se retrouve dans la ventilation des effectifs salariés. Les écarts sont là beaucoup plus
fréquents. Les plus importants sont détaillés ci-après.
Effectifs salariés des établissements actifs au 31/12/2005 par activité en NES5
Source : Connaissance Locale de l'Appareil Productif (CLAP)
Part EPCI
EPCI - Communes Industrie Construction Commerce Services Total
commune
Beg Ar C'hra 151 106 111 611 979 4.78%
Centre Trégor 149 86 50 296 581 2.83%
Lannion Trégor Agglomération 2 705 1 043 2 632 10 455 16 835 82.13%
Pays Rochois 61 48 36 373 518 2.53%
Mantallot 21 0 8 1 30 0.15%
Perros-Guirec 168 121 157 1 108 1 554 7.58%
Total SCOT TREGOR 3 255 1 404 2 994 12 844 20 497 100.00%
Total Côtes d'Armor 29 703 13 195 25 037 93 435 161 370
Part SCOT TREGOR 10.96% 10.64% 11.96% 13.75% 12.70%
Secteur des industries et de l’énergie10 : Les établissements relevant des industries «agro-alimentaires»
représentent environ 3%11 de l’ensemble des établissements et un tiers des unités industrielles en Côtes
d’Armor comme sur le territoire du SCOT.
comprend trois niveaux comportant respectivement 16, 36 et 114 positions. Il est également possible de regrouper les activités
en 5 postes.
10 Le secteur de l’industrie inclut les industries «agro-alimentaires» (industrie des viandes, du lait, des boissons, du tabac ; le travail
du grain ; la fabrication d'aliments pour animaux ; industries alimentaires diverses), les industries «de biens de consommation»
dont le débouché "naturel" est la consommation finale des ménages (habillement et cuir ; édition, imprimerie, reproduction ;
pharmacie, parfumerie ; entretien, équipements du foyer), l'industrie «automobile» (construction et équipementiers spécialisés de
voitures particulières, véhicules de loisir, de véhicules utilitaires ; carrossiers), les industries «de biens d'équipement» autrement
dit la production de biens durables servant principalement à produire d'autres biens (construction navale, aéronautique et
ferroviaire ; équipements mécaniques ; équipements électriques et électroniques), les industries «des biens intermédiaires» qui
produisent des biens le plus souvent destinés à être réincorporés dans d'autres biens ou qui sont détruits par leur utilisation pour
produire d'autres biens (produits minéraux ; textiles ; bois et papier ; chimie, caoutchouc et plastiques ; métallurgie et
transformation des métaux ; composants électriques et électroniques) et, enfin, le secteur «de l’énergie» (production de
combustibles et de carburants ; production et distribution d'électricité, de gaz et de chaleur, captage, traitement et distribution
d'eau).
11 Scot Trégor : 2,30%, Côtes d’Armor : 3,03%
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 7
8. Toutefois, dans ce dernier, elles n’emploient que 1,46% des
SCOT Trégor : répartition des effectifs salariés par grand secteur d'activité au
effectifs salariés (8,82% en Côtes d’Armor) et moins de 31/12/2005 (Source : CLAP - INSEE)
10% des salariés du secteur industriel contre pratiquement 3 255
50% en Côtes d’Armor. 16%
Une autre différence majeure est le poids relatif très
1 404
important des emplois salariés dans le secteur des 7%
industries «des biens d’équipements» : 8,53% contre
seulement 2,88% en Côtes d’Armor. Ils représentent par
53,7% des emplois industriels (15,6% en Côtes d’Armor). 12 844
2 994
15%
Cette différence tient à la place très importante prise au 62%
cours des dernières décennies dans l’activité économique
du Trégor par les industries «des équipements électriques Industrie Construction Commerce Services
et électroniques».
Répartition (NES16) des salariés des établissements
Répartition (NES16) des établissements industriels actifs par activité au 31/12/2005
industriels actifs par activité (Source : données CLAP)
au 31/12/2005 (Source : données CLAP) 100%
100%
90%
90%
80%
Energie
80%
70%
70%
Industries des biens intermédiaires 60%
60%
50%
50% Industries des biens d'équipement
40%
40%
Industrie automobile 30%
30%
20%
20% Industrie des biens de consommation 10%
10%
0%
0% Industries agricoles et alimentaires
SCOT Trégor Côtes d'Armor
SCOT Trégor Côtes d'Armor
Secteur des services12 :
Dans le secteur des «services», marchands et non-marchants, la structure globale de la répartition des
établissements entre les différents sous-secteurs d’activités est également quasiment identique. Les
différences entre le Trégor et les Côtes d’Armor apparaissent également au niveau de la répartition des
emplois.
Ainsi, comparativement au département, la proportion dans le Trégor d’emplois salariés dans les secteurs
des «services aux particuliers» (7,7%) mais surtout des «services aux entreprises» (18,5%) est plus forte. Dans
ce dernier cas, l’explication réside essentiellement dans un développement de la part des emplois dans le
secteur des «postes et télécommunications» beaucoup plus important qu’en Côtes d’Armor (11,31% contre
3,21%), le Trégor concentrant 44,75% des effectifs salariés costarmoricains de ce secteur d’activité.
Ainsi, si la part des effectifs salariés dans les secteurs des «activités financières», de «l’éducation, de la santé,
de l’action sociale» et des «administrations» est, comparativement aux Côtes d’Armor, inférieure, celle des
autres activités de services est, au contraire, plus importante. Cela concerne en particulier les établissements
ayant une activité immobilière très présents et très dynamiques dans cette portion littorale des Côtes
d’Armor.
12 Une activité de service se caractérise essentiellement par la mise à disposition d'une capacité technique ou intellectuelle. A la
différence d'une activité industrielle, elle ne peut pas être décrite par les seules caractéristiques d'un bien tangible acquis par le
client. Compris dans leur sens le plus large, les services recouvrent un vaste champ d'activités qui va du commerce à
l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et aux
particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Ce vaste ensemble est dénommé «activités tertiaires». On y distingue le
tertiaire marchand (transports, commerce, services aux entreprises, services aux particuliers, activités immobilières et financières)
du tertiaire non-marchand (éducation, santé, action sociale, administration,...).
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 8
9. Répartition (NES16) des établissements Répartition (NES16) des salariés des établissements de
de service actifs par activité service actifs par activité au 31/12/2005
au 31/12/2005 (Source : données CLAP) (Source : données CLAP)
100% 100%
90% 90%
Administration
80% 80%
70% Éducation, santé, action sociale 70%
60% 60%
Services aux particuliers
50% 50%
40% 40%
Services aux entreprises
30% 30%
20% Activités immobilières 20%
10% 10%
Activités financières
0% 0%
SCOT Trégor Côtes d'Armor SCOT Trégor Côtes d'Armor
Enfin, si le poids des emplois dans le secteur de l’éducation est identique sur le Trégor et en Côtes d’Armor
(respectivement 8,75 et 8,90%), il est inférieur aux moyennes départementales dans les domaines de la
«santé et de l’action sociale» (13,5 contre 16,07%) ainsi que de «l’administration» (7,9 contre 10,37%).
Indice de spécialisation économique du territoire du SCOT
du Trégor par rapport à la Bretagne L’indice de spécialisation économique du Trégor
Industries agricoles et alimentaires La comparaison de la structure des emplois du Trégor
Industries des biens de consommation avec celle observée en Bretagne conduit globalement
Activités financières aux mêmes conclusions (cf. graphique ci-contre).
Administrations
Lecture du graphique :
Activités immobilières
L’indice de spécificité ou de spécialisation situe les
Transports
Industries des biens intermédiaires
secteurs d’activités économiques du territoire par
Commerce
rapport à ceux de la Bretagne. Cet indicateur est le
Construction
rapport entre la part des effectifs du secteur dans
Energie
l’emploi total du territoire et cette même part dans la
région.
Education, santé, action sociale
Agriculture, sylviculture, pêche • Un indice > à 1 signifie que, par rapport à la
Services aux particuliers Bretagne, l’activité est «sur-représentée» dans le
Services aux entreprises territoire.
Biens d'équipements et automobiles
• Un indice < à 1 traduit une «sous-représentation» de
0 0.5 1 1.5 2 2.5 l’activité.
1.4 - Répartition des établissements par taille et secteur d’activité principal
Une très grande proportion des 4.263 établissements référencés par l’INSEE sur le territoire du SCOT du
Trégor, dans le cadre du système d’information CLAP, sont des «très petites» ou «micros» entreprises.
En effet, la moitié d’entre elles déclarent déjà ne pas employer de salariés. Par ailleurs, les entreprises
employant moins de 10 personnes représentent 40,79% de l’ensemble des établissements mais seulement
26,11% des salariés. Les «petits» établissements (de 10 et 50 salariés) représentent quant à eux 7,04% des
établissements et 29,92% des salariés.
Au final, les «moyennes» (50 à 250 salariés) et «grandes» entreprises (> à 249 salariés) ne représentent que
1,43% des établissements mais 45,98% des effectifs salariés. Les 10 plus grands établissements du
territoire (> à 100 salariés) emploient à eux seuls 25,13% des salariés du secteur privé !
La concentration des emplois est donc extrêmement forte et la dépendance par rapport aux grands groupes
et aux donneurs d’ordres extérieurs au territoire très grande. Ceci complique forcément les actions de
reconversions lorsqu’interviennent des difficultés dans une filière ou une entreprise. Le Trégor a dû, dans le
passé, faire face à des crises successives de l'industrie électronique qui se sont traduites à chaque fois par
une progression sensible du chômage et des départs d'actifs.
Par ailleurs, beaucoup d’autres petites et moyennes entreprises et industries, fournisseurs ou prestataires de
services des grands établissements, qui sont fortement dépendances des deux locomotives (France Télécom
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 9
10. R&D et Alcatel CIT) sont très directement touchées par ces accidents économiques et sociaux. Cette réalité
est renforcée par le fait que certaines de ces PME et PMI ont été créées par des cadres et chercheurs issus
des grands groupes lannionais. Dotés de très grandes compétences techniques, particulièrement innovants,
ils n’ont, par contre, pas toujours suffisamment consolider leur démarche commerciale.
SCOT Trégor : répartition des établissements actifs (en VA) par SCOT Trégor : répartition des effectifs salariés (en VA) par tranche
tranche d'effectif salarié au 31/12/2005 d'effectif salarié au 31/12/2005
(Source : CLAP - INSEE) (Source : CLAP - INSEE)
2 500 4 000
3 500
2 000
3 000
1 500 2 500
2 000
1 000
1 500
1 000
500
500
0 0
0 1-4 5-9 10-19 20-49 50-99 100- 200- > 500 1-4 5-9 10-19 20-49 50-99 100- 200- > 500
199 499 199 499
Appareil productif Economie résidentielle Fonction publique Appareil productif Economie résidentielle Fonction publique
SCOT Trégor : les 46 entreprises de plus de 50 salariés (au 31/12/2006)
salariés
Raison sociale Commune Effectif NAF 4 NAF 16
(31/12/06)
FRANCE TELECOM SERVICES DIVERS LANNION 1301 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
ALCATEL LUCENT FRANCE LANNION 1096 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS D'EQUIPEMENTS
STE PERLANDIS CENTRE LECLERC LANNION 208 TERTIAIRE COMMERCE
CREYF S INTERIM LANNION 175 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
DISTRIBUTION CASINO FRANCE DCF GEANT LANNION LANNION 169 TERTIAIRE COMMERCE
HARMER SIMMONS (FRANCE) S.A.S. LANNION 154 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS D'EQUIPEMENTS
CTE CANTONAL LANNION LANNION 129 TERTIAIRE EDUCATION, SANTE, ACTION SOCIALE
CRIT INTERIM LANNION 123 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
CRIT LANNION 123 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
CEGELEC OUEST LANNION 121 CONSTRUCTION CONSTRUCTION
SOCIETE DE TRANSPORT AFFRETEMENT DU TREGOR PLOUNEVEZ MOEDEC 120 TERTIAIRE TRANSPORTS
EMERAUDE I D LANNION 114 TERTIAIRE EDUCATION, SANTE, ACTION SOCIALE
ADECCO TRAVAIL TEMPORAIRE ADECCO LANNION 114 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
SA TEAMLOG LANNION 112 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
POLYCLINIQUE DU TREGOR LANNION 108 TERTIAIRE EDUCATION, SANTE, ACTION SOCIALE
DEVOTEAM SRIT LANNION 105 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
SAFRAN LANNION 96 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS D'EQUIPEMENTS
NOVATECH INDUSTRIES SLPE PLOUMILLIAU 95 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS INTERMEDIAIRES
L AGAPA PERROS GUIREC 92 TERTIAIRE SERVICES AUX PARTICULIERS
ADM ETS LA POSTE DORH LANNION 83 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
PLESDIS SUPER U PLESTIN LES GREVES 80 TERTIAIRE COMMERCE
RADIO FREQUENCY SYSTEMS FRANCE CGTI CELWAVE LANNION 80 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS D'EQUIPEMENTS
SAS SOLUTIONS PLASTIQUES INDUSTRIE LANNION 78 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS INTERMEDIAIRES
STE VAFILUC INTERMARCHE LANNION 75 TERTIAIRE COMMERCE
ANRH LANNION 73 TERTIAIRE EDUCATION, SANTE, ACTION SOCIALE
NOVATECH INDUSTRIES SLPE LANNION 72 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS INTERMEDIAIRES
TREGARMOR SUPER U TREGASTEL 71 TERTIAIRE COMMERCE
SA LE GRAND MATECO LANNION 70 TERTIAIRE COMMERCE
COLANDIS CENTRE LECLERC LANNION 65 TERTIAIRE COMMERCE
STE KOS INTERMARCHE ST QUAY PERROS 65 TERTIAIRE COMMERCE
ADREXO SDP LANNION 65 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
TREHOREL LANNION 64 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
ADAPEI 22 LANNION 59 TERTIAIRE EDUCATION, SANTE, ACTION SOCIALE
EURO PROCESS LANNION 58 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS INTERMEDIAIRES
FRANCE TELECOM SERVICES DIVERS LANNION 58 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
VEDIORBIS LANNION 58 TERTIAIRE SERVICES AUX ENTREPRISES
EIFFAGE CONSTRUCTION BRETAGNE ECB LANNION 57 CONSTRUCTION CONSTRUCTION
BAIR INTERMARCHE PLOULEC'H 56 TERTIAIRE COMMERCE
AEP LANNION LANNION 56 TERTIAIRE EDUCATION, SANTE, ACTION SOCIALE
CASINO DE PERROS ET COTE GRANIT ROSE PERROS GUIREC 56 TERTIAIRE SERVICES AUX PARTICULIERS
KERGUS PLESTIN LES GREVES 54 TERTIAIRE EDUCATION, SANTE, ACTION SOCIALE
STE GARAGE DES COTES D'ARMOR LANNION 53 TERTIAIRE COMMERCE
SOC INTERNAT DE METALLURGIE DE L INOX SIMETI LANNION 52 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS INTERMEDIAIRES
KERLUDE BTA (Liquidation en cours Juin 2008) LOGUIVY PLOUGRAS 51 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS DE CONSOMMATION
COUVOIR PERROT POMMERIT JAUDY 50 AGRICULTURE AGRICULTURE, SYLVICULTURE & PECHE
S.N. P.E.C.I. PERROS GUIREC 50 INDUSTRIE INDUSTRIE DES BIENS INTERMEDIAIRES
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 10
11. En termes d’attractivité la zone d’emploi de Lannion, dont les limites géographiques sont relativement
termes d’attractivité,
proches de celles du périmètre d’étude, se situe au 132ème rang parmi les 348 ZE françaises. Autrement dit,
l’attrait économique exercé par le Trégor est supérieur à la moyenne nationale. Il en est de même au niveau
régional : 8ème rang sur 18.
Ce bon classement ne doit rien au hasard et résulte de nombreux facteurs : la qualité des infrastructures, une
densité économique relativement élevée (cf. définition ci-dessous), la qualité des services aux entreprises,
une proportion d’emplois de haut niveau bien plus importante que celle observée dans des agglomérations
de même dimension et équivalente à celle de ville comme Montpellier ou Toulouse, la présence de nombreux
centres de formation supérieure (1.500 étudiants soit environ 2% des étudiants en Bretagne) ou de
recherches et les nombreux partenariats établis avec de très nombreuses entreprises locales, la dynamique
de création d’entreprises plutôt bonne notamment dans la sphère productive ainsi que dans le secteur des
services aux entreprises, une capacité à intéresser des entreprises d’Ile-de-France mais aussi à fidéliser les
établissements existants, un bilan migratoire d’entreprises positif (Entre 1998 et 2004, la ZE de Lannion a
accueilli 60 établissements du secteur de l'économie productive et enregistré «seulement» 35 départs).
Ce classement national de la ZE de Lannion serait sans doute bien meilleur si elle n’était pas pénalisée par
les baisses répétées d’emplois dans certains secteurs ainsi que par une relative faiblesse voire l’absence de
certains équipements (aéroports, gare TGV, région en situation «d’impasse» et absence de carrefour routier
majeur…)
Densité économique : nombre d’emplois salariés des services marchands (hors emplois agricoles rapporté à la surface du territoire
(ZE de Lannion : 17 emplois / km², médiane France : 13,3)
1.5 - Géographie des établissements et des emplois
Sans surprise, on observe que près de 70% des établissements et 82% des salariés recensés dans le cadre
de CLAP sont concentrés sur le territoire de Lannion Trégor Agglomération. Le Trégor compte un seul pôle
urbain, celui de Lannion, qui concentre l’essentiel des entreprises, des emplois et qui exerce son influence
sur les communes périphériques.
Communes du SCOT du TREGOR Communes du SCOT du TREGOR
Nombre total détablissements actifs au 31/12/2005 Nombre total de salariés au 31/12/2005
1 500 13 000
750 6 500
150 1 300
Source : Insee - CLAP au 31/12/2005 Source : Insee - CLAP au 31/12/2005
Cartographie : CAD22 - Armorstat.com - avril 2008 Cartographie : CAD22 - Armorstat.com - avril 2008
Tous les grands établissements (+ de 100 salariés), à l’exception d’un seul (La STAT à Plounévez-Moëdec),
sont implantés sur la seule commune de Lannion ainsi que 34 des 46 entreprises de plus de 50
salariés (source : Fichier entreprises CAD22, cf. tableau précédent). Au total, elle concentre
34,6% des établissements et 61.95% des personnes employées. Si l’on y rajoute les données de Perros-
Guirec, seconde agglomération du territoire, ces deux communes réunissent au total 48,72% des
établissements et 69,53% des travailleurs. Le solde des entreprises et employés est réparti de manière
relativement homogène sur le reste du territoire avec un avantage toutefois pour les communes sièges de
zones et d’espaces d’activités qui concentrent une bonne part des établissements et entreprises.
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 11
12. Trégastel
Perros-Guirec
St-Quay-Perros
Lannion
Pommerit-
Ploulec'h Jaudy
Ploumilliau
Plestin-
Les-Grèves
Communes du SCOT du TREGOR
Les 46 entreprises de 50 salariés et plus
en 2006
Plounevez-Moëdec
Agriculture, sylviculture Commerce
Industries des biens de consommation Transports
Industrie des biens d'équipements Services aux entreprises
Loguivy-Plougras Industrie des biens intermédiaires Services aux particuliers
Construction Education, santé, action sociale
Source : Fichier entreprises de CAD - données au 31/12
Cartographie : CAD22 - Armorstat.com - mai 2008
1.6-Répartition et évolution par grand secteur d’activité de l’emploi salarié du secteur
privé de 1993 à 2006
Au 31/12/2006, le Trégor comptait 14.317 emplois salariés dans le secteur privé13 soit 3.721 de plus qu’en
1993 (+35,12%). La répartition de ces emplois entre les 4 grands secteurs d’activités est sensiblement
différente de celle des emplois salariés issues des données CLAP (cf. point 3).
La forte progression de l’emploi salarié du secteur privé est comparable à celle observée à l’échelle
départementale (+34,07%). Toutefois, la comparaison des indices d’évolution des effectifs salariés (base 100
en 1993) conduit à constater que, si les évolutions en Côtes d’Armor et en Bretagne ont été relativement
régulières, continues et sont restées parallèles tout au long de la période, elle a été plus perturbée sur le
territoire du SCOT. Ainsi, l’évolution de l’emploi salarié du secteur privé sur le Trégor depuis 1993 comprend
plusieurs périodes distinctes :
• de 1993 à 2001 : au cours de cette période, 3.804 nouveaux emplois privés sont apparus dans le Trégor. Le
rythme de création de postes salariés (+35,9%) a été supérieur à celui observé en Côtes d’Armor (+27,06%)
et en Bretagne (+27,86%) et il s’est accéléré à plusieurs reprises (en 1994 puis entre 1998 et 2001) ;
• de 2002 à 2004 : durant ces 3 années, 1.625 emplois ont été perdus par rapport à l’effectif de 2001 (-
11,28%). Dan le même temps, l’effectif salarié départemental dans le secteur privé est resté relativement
stable (+1,07%) alors qu’il a continué de croître au niveau régional (+3,43%).
• de 2005 à 2006 : cette dernière et courte période a été marquée par une relance assez nette de la création
d’emplois dans le Trégor. Elle se termine par un solde positif d’emplois (+1.542) correspondant à une
hausse relative de 12,07% bien supérieure à celle observée en Côtes d’Armor (+4,39%) ou en Bretagne
(+3,57%).
Contrairement à la plupart des territoires costarmoricains, l’évolution de l’emploi dans le Trégor est erratique.
Elle varie en effet au rythme des succès mais aussi des difficultés rencontrés par les filières économiques
dominantes (électronique, télécommunications…).
13 Source : ASSEDIC de Bretagne (y compris intérim, hors agriculture et secteur coopératif).
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 12
13. Ainsi, le retournement d’activité en 2001 dans les
secteurs de l’électronique et de la téléphonie a stoppé
SCOT Trégor : répartition des emplois salariés du secteur privé
la croissance ininterrompue depuis 1993 de l’emploi (y compris intérim, hors agriculture et secteur coopératif)
salarié du secteur privé. Cette situation a duré deux au 31/12/2006 (Source : ASSEDIC)
2981
années avant qu’un nouveau rebond n’intervienne en 21%
2005 confirmé en 2006.
A noter que la dynamique de création d’emplois au
cours des années 1990 et au début des années 2000 6726
a favorisé l’arrivée sur le territoire de très nombreux 47% 1472
10%
actifs, et notamment de jeunes actifs, désireux de
continuer à résider et à travailler dans le Trégor. Or,
depuis quelques années, cette croissance de la
3130
population active suit un rythme supérieur à celle des 22%
créations d’emplois d’où l’apparition d’un déséquilibre Industrie Construction Commerce Services
entre le nombre d’emplois proposés et la population
active résidante.
SCOT Trégor : évolution des emplois salariés du secteur privé SCOT Trégor : évolution des emplois salariés du secteur
(y.c. intérim) de 1993 à 2006 (Source : ASSEDIC de privé (y.c. intérim) par grand secteur d'activité de 1993 à 2006
Bretagne) (Source : ASSEDIC de Bretagne)
16000
7000
14000
6000
12000
5000
10000
4000
8000
3000
6000
4000 2000
2000 1000
0 0
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Industrie Construction Commerce Service
Les difficultés plus grandes que dans le passé rencontrées de certaines catégories de demandeurs d’emplois
à trouver un contrat de travail illustre cette nouvelle donne14. Si ce déséquilibre naissant devait s’accentuer,
il pourrait obliger des actifs a quitter le territoire avec les conséquences économiques et démographiques
liées.
Selon les 4 grands secteurs d’activités, l’évolution de l’emploi salarié privé sur la période 1993-2006 a été
très différente. Les gains d’emplois concernent les secteurs des services (+3.066, +83,77%), du commerce
(+960, +44,24%) et de la construction (+272, +22,66%).
Seule la branche industrie termine la période par un solde négatif (-582, -16,33%). Cette dernière a pourtant
connu une évolution comparable à celle des trois autres secteurs d’activités jusqu’en 2001, année à partir de
laquelle, les effectifs ont commencé à se réduire. 1.986 emplois ont ainsi été perdus entre 2000 et 2006 (-
39,98%) notamment dans le secteur de la fabrication d’équipements et de composants électriques et
électroniques.
14
La relance de l'emploi en 2004, confirmée en 2005 puis, à un degré moindre en 2006, a réduit partiellement le nombre de
demandeurs d'emploi du Trégor. La zone d'emploi de Lannion comptait au 30 juin 2007 près de 2 200 demandeurs d'emploi de
catégorie 1, soit 400 de moins qu'un an auparavant et presque 1 000 de moins qu'en juin 2003. Le chômage avait fortement
augmenté pendant les difficultés de la filière électronique en 2002 et 2003. Il revient à un niveau plus proche de la moyenne
régionale en 2007. La part des femmes parmi ces demandeurs est en revanche en augmentation sur cette période, ce qui révèle
sans doute des difficultés de réinsertion en entreprises plus fortes pour les femmes. Sur l'ensemble de la Bretagne, la part des
femmes parmi les demandeurs d'emploi est toutefois plus élevée. Les proportions de 50 ans et plus et de chômeurs de longue
durée sont supérieures aux moyennes départementale et régionale. Lorsque les difficultés économiques augmentent les
demandeurs de ces 2 catégories éprouvent davantage de difficultés à sortir du chômage.
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 13
14. Evolution comparée en indice (base 100 en 1993) de l'emploi SCOT Trégor : évolution annuelle (en %) de l'emploi salarié
salarié (y.c. intérim) du secteur privé de 1993 à 2006 du secteur privé (y.c. intérim) de 1993 à 2006
(Source : ASSEDIC de Bretagne) (Source : ASSEDIC de Bretagne)
140 12%
135 10%
8%
130
6%
125
4%
120 2%
115 0%
-2%
110
-4%
105
-6%
100 -8%
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
SCOT Trégor Côtes d'Armor Bretagne
Certains établissements ou entreprises ont pris la décision de réduire leur effectif salarié (Alcatel CIT, SAGEM,
Lucent Technologies, Solutions Plastiques…), d’autres, jusque là généralement très performants, ont
disparus (Alcatel Optronics, Corvis Algety, Higwave, Optical Technologies, AITAP…). Parallèlement, et au cours
de la même période, les emplois dans les autres secteurs ont continué de progresser notamment dans le
secteur des services qui a littéralement «explosé» à partir de 2004.
Evolution des emplois salariés privés du secteur de l'industrie (y.c. intérim) entre 1993 et 2006
(Source : ASSEDIC de Bretagne)
Biens d'équipements électriques et électroniques -815
Produits minéraux -28
Eau, gaz, électricité -13
Bois, papier -1
Pharmacie, parfumerie, entretien 0
Composants électriques, électroniques 1
Construction navale, aéronautique, ferroviaire 2
Habillement, cuir 2
Eédition, imprimerie, reproduction 3
Biens d'équipements mécaniques 6
Equipements du foyer 7
Textile 11
Automobile 12
IAA 15
Chimie, caoutchouc, plastiques 101
Métallurgie, transformation des métaux 115
-1000 -800 -600 -400 -200 0 200 400
Secteur de l’industrie : les pertes d’emplois les plus conséquentes entre 1993 et 2006 concernent la
branches des «biens d'équipements électriques et électroniques» (-815 postes), pertes qui sont loin d’être
compensées par les gains d’emplois obtenus, notamment, dans les secteurs la «métallurgie et la
transformation des métaux» (+115) ainsi que de la «chimie, caoutchouc et plastiques» (+101).
Secteur du commerce : Les emplois salariés ont progressé dans les trois branches d’activités commerciales.
Cette augmentation a toutefois été plus importante dans le secteur du «commerce de détail et de la
réparation» (+792) que dans celle du «commerce et la réparation automobile» (+118) ou du «commerce de
gros» (+50).
Secteur des services : Seules les branches d’activités de «l’éducation» et des «activités associatives et extra-
territoriales» ont vu leur effectif d’emplois salariés baisser entre 1993 et 2006 et, cela, dans des proportions
faibles (respectivement -67 et 33 salariés). Toutes les autres branches du secteur des services ont progressé
notamment les branches des «postes et télécommunication» (+1.075 emplois salariés), des «services
opérationnels» (+658), de «conseil et assistance» (+564) ainsi que, dans une moindre mesure, de «l’hôtellerie
et de la restauration» (+295) ou de la «santé et action sociale».
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 14
15. Evolution des emplois salariés privés du secteur des services (y.c. intérim) entre 1993 et 2006
(Source : ASSEDIC de Bretagne)
Education -67
Activités associatives, extra-territoriales -33
Recherche et le développement 9
Administration publique 22
Transports 22
Services de personnels et domestiques 34
Activités financières 51
Activités récréatives 113
Activités immobilières 124
Santé, action sociale 209
Hôtels, restaurants 295
Conseil, assistance 564
Services opérationnels 648
Poste, télécommunications 1075
-200 0 200 400 600 800 1000 1200
Evolution de l’emploi salarié du secteur privé de 1993 à 2006
(y compris intérim, hors agriculture et coopératives)
Source : ASSEDIC 1.7 – Les sphères d’activités
Une autre façon d’appréhender
l’activité économique du Trégor est
d’analyser sa structure sur la base d’un
découpage en trois sphères qui
renvoient à des logiques différentes de
localisation de l’activité :
• la sphère «productive» englobe les
secteurs orientés vers les marchés
extérieurs au territoire considéré.
C'est la partie de l'économie la plus
exposée aux contraintes et aux
+2.600 chocs de l'économie mondialisée
auxquels est davantage confronté
le Trégor que d’autres territoires
costarmoricains ou bretons : l’em-
ploi suit les entreprises. On y
retrouve essentiellement l’industrie
0 ainsi que les secteurs de l’énergie,
0 des services aux entreprises, du
-61 transport de marchandises, du
commerce de gros et une partie des
activités immobilières ;
Evolution de l’emploi salarié par secteur d’activités : cf. cartes ci-après
d’activités
• la sphère «résidentielle» contient les services marchands aux personnes, qui se développent près des
lieux où les populations résident ou simplement séjournent comme les touristes : l'emploi suit la
population. Sont compris principalement dans cette sphère les services aux particuliers, la construction,
l’éducation (hors fonction publique), la santé, l’action sociale, le commerce de détail, les activités
financières ainsi que le transport de voyageurs ;
• enfin, la sphère «publique», dont la localisation est d'abord commandée par l'organisation administrative
du territoire. On y trouve les emplois relevant des trois fonctions publiques : Services de l’Etat, fonctions
publiques territoriale et hospitalière.
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 15
16. d’activités
Evolution de l’emploi salarié du secteur privé de 1993 à 2006 par secteur d’activités
(y compris intérim, hors agriculture et coopératives) Source : ASSEDIC
Rouge : évolution positive - Bleu : évolution négative
Secteur Industries Secteur Construction Secteur Services Secteur Commerces
Ce découpage sectoriel reste schématique puisque, bien entendu, tous les secteurs sont productifs et donc
créateurs de valeur ajoutée. Par ailleurs mêmes les services aux personnes, comme le tourisme par exemple,
ne sont pas à l'abri de la conjoncture internationale. Les activités de la fonction publique sont, elles même,
très diverses et la localisation des emplois publics peut obéir à des logiques variables selon que prévalent les
impératifs de proximité ou de centralité (définition INSEE).
Au 31 décembre 2005, 4.263 établissements actifs étaient recensés par l’INSEE dans les 44 communes
incluses dans le champ d’études (14,14% de l’ensemble des établissements répertoriés en Côtes d’Armor).
Nombre d'établissements actifs au 31/12/2005 par sphère d'activité
Source : CLAP - INSEE
Appareil Economie Fonction Total Part EPCI
EPCI - Communes
productif résidentielle publique SCOT commune
Beg Ar C'hra 63 229 30 322 7.55%
Centre Trégor 57 129 20 206 4.83%
Lannion Trégor Agglomération 645 2 136 191 2 972 69.72%
Pays Rochois 36 99 16 151 3.54%
Mantallot 5 4 1 10 0.23%
Perros-Guirec 105 482 15 602 14.12%
14.12%
Total SCOT TREGOR 911 3 079 273 4 263 100.00%
Total Côtes d'Armor 7 304 20 901 1 943 30 148
Part SCOT TREGOR 12.47% 14.73% 14.05% 14.14%
La répartition des établissements et des emplois salariés du Trégor et des Côtes d’Armor divergent peu.
Autrement-dit, le territoire d’étude ne se distingue pas réellement du reste du département si ce n’est par une
légère surreprésentation des établissements de la sphère résidentielle au détriment de l’économie
productive.
Une proportion très importante des établissements (entre 62 et 77% selon les tranches d’effectifs) qui
n’emploient pas ou peu de salariés (moins de 10), relève de la sphère économique résidentielle.
En effet, la plupart entreprises qui sont rattachées à cette sphère d’activité concernent les établissements de
services aux particuliers, de construction, de commerce de détail et d’activités financières qui ne sont pas, en
règle générale, de «gros» employeurs.
Au fur et à mesure que l’on progresse vers les tranches d’effectifs les plus importantes, un rééquilibrage
s’opère. En effet, la part de la sphère résidentielle, à la fois au niveau du nombre d’établissement et des
effectifs salariés, diminue progressivement au profit de la sphère productive mais surtout de la fonction
publique dans lesquels l’on retrouve les établissements les plus importants.
SCOT Trégor – Etat des lieux – Côtes d’Armor Développement – Version 11/2008 Page 16